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Quand la démocratie ne fonctionne pas, l'arrêt public.

terrien.substack.com

Quand la démocratie ne fonctionne pas, l'arrêt public.

Grève générale !

Mar 4
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Quand la démocratie ne fonctionne pas, l'arrêt public.

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👋 Bonjour 🔥

Comment ça va ?

Cette semaine, j’ai discuté avec une personne dans un ascenseur. Elle me disait avoir vu quelqu’un traverser la Garonne à pied, au Bazacle, à Toulouse. La sécheresse n’a pas attendu la grève générale pour se manifester. « S’il ne pleut pas beaucoup pendant les mois de mars et avril, ce sera irrattrapable », a dit Évelyne Dhéliat dans l’émission Quelle époque!

Alors, on interdit l’arrosage des jardins dans les Pyrénées-Orientales. Mais, si on voulait vraiment économiser l’eau, n’est-ce pas la consommation de viande qu’il faudrait interdire ?

A propos de cette vidéo de Paloma Mortz, sur la sécheresse hivernale, une seule remarque : il est dommage que le maraîchage soit un sous-produit de l’élevage. N’est-ceil pas temps de passer à une agriculture végane, à l’agriculture biocyclique végétalienne ?


🌱 Avant d’aller plus loin, si on t’a fait passer ce mail ou que tu es nouveau / nouvelle, je suis Philippe et j’essaie, dans cette newsletter, de faire une petite veille écolo avec un prisme sentientiste, et de réfléchir “à voix haute” avec toi aux biais spécistes de l’information. Cette semaine, je vais surtout te parler de grève, d’agriculture, d’eau….. 🐾

À la Une

On ne va pas se mentir, le sujet politique du moment, c’est le blocage de la France le 7 mars : pas de travail, pas de consommation. La CGT appelle à «mettre à genoux l’économie française».

À Olivier Véran, porte-parole du gouvernement français, qui a dit mercredi dernier que “mettre le pays à l’arrêt, c’est prendre le risque d’une catastrophe écologique, agricole, sanitaire voire humaine dans quelques mois”, le média Contre Attaque répond :

“La grève est la meilleure option écologique. Pour sauver l’environnement, arrêter la production est vital et infiniment plus efficace que tous les «petits gestes».”

Alors, tu peux tenir combien de temps sans travailler et sans pouvoir accéder à des magasins ? C’est le moment de faire des courses et de planter des petits pois ;-)

Les retraites, c'est une équation impossible sans autre source de financements que les côtisations. Pour tenir les objectifs climatiques, il faut produire moins, donc travailler moins. Si on travaille moins, on finance moins les retraites par le travail, donc il faut avoir d'autres sources de financements, les profits sur le capital, par exemple…

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Si tu participes à la grève, il y a un compteur pour se compter. Juste faire un +1 pour se compter ;-)

Si tu te demandes pourquoi faire grève, Caroline de Haas répond dans un court post.

Mais, après le 7, ce n’est pas fini. Certains secteurs appellent déjà à des grèves reconducticles, mais, le 8 mars, il y a aussi des grèves et manifestations féministes. Les organisations féministes disent dans leur appel à la grève :

“La grève féministe, c’est l’arrêt du travail productif et reproductif, salarié, à l’école ou au foyer, car dans la sphère privée comme publique, c’est en partie notre travail gratuit, sous payé, invisibilisé qui fait tenir la société !”

Le 9, ce sont les organisations de jeunesses qui s’y mettent, avec en ligne de mire, aussi, le SNU. Oui, parce que quitte à balancer de l’argent par la fenêtre, le gouvernement aurait pu préférer payer des repas à 1€ à des fils et filles de milliardaires qui auraient voulu manger au CROUS, non ?

Et puis, tout ça, alors que le report de l’âge de la retraite pourrait ne jamais être voté, être juste adopté par ordonnances, comme le dit la sénatrice communiste Eliane Assassi. Pas sûr que le Conseil constitutionnel appréciera le détournement de la Constitution, vue l’importance du sujet.

Je peux que ajouter que, si le gouvernement ne voulait pas d’une France à l’arrêt, il lui suffirait de retirer son projet de même-pas-loi….

Agriculture…

Le Salon de l’agriculture se termine ce week-end à Paris. Le média Futur a réalisé un micro-trottoir pour demander aux visiteurs s’ils savent que les cochons du Salon vont être abattus. Vous avez dit dissonance cognitive ?

L214 résume ce qu’est l’élevage en France :

“Environ 1 milliard d’animaux d’élevage sont abattus chaque année en France pour produire de la viande. Ces animaux souffrent de leurs conditions d’élevage, et de transport jusqu’aux abattoirs. La production de viande, bio ou industrielle, implique des pratiques incluant mutilations, castrations à vif, abattage sans étourdissement, écornage des veaux, épointage des volailles, ablation des queues des agneaux et des porcelets, inséminations artificielles etc.”

Pourtant, des ONG plaident pour un élevage paysan, contre une agriculture industrielle. “L’élevage est primordial pour l’équilibre de l’agriculture et de la société en général. Il n’existe pas d’agronomie sans élevage.", disent-elles. Sauf que…. Il existe le standard biocyclique végétalien. Les fermes véganes se développent. Oui, la sortie de l’élevage va modifier les agrosystèmes. Et alors ? Rien n’empêche l’agronomie d’évoluer. C’est une science. C’est comme si on disait que la somme de tous les angles doit faire obligatoirement 180° alors que c’est vrai en géométrie euclidienne mais pas en géométrie sphérique. Il est possible de faire du maraîchage sans intrants d’origine animal. Tous les jardiniers ne mettent pas du sang ou du fumier sur leurs planches de cultures.

En plus, poursuit L214, “les protéines végétales, présentes en grandes quantités dans les légumineuses et les céréales, sont mieux assimilées par l’organisme et suffisent à assurer votre bonne santé.” Deux études de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE), d’ailleurs, plaident pour que l’État français réoriente les investissements publics et pousse les gens à consommer moins de viande, alors que 1 milliard d’euros est destiné annuellement aux élevages et que la baisse de “production" en France se traduit par de plus grandes importations. À lire chez Vert.

“Ce n'est pas une adaptation de l'agriculture qu'il faut, mais une transformation, voire une bifurcation", dit Michel Duru, agronome de l'Inrae, cité par France info. "Il faut savoir qu'on consomme presque deux fois plus de protéines que nos besoins nutritionnels. On peut donc réduire de 40% notre consommation de protéines animales sans même chercher à les substituer par des protéines végétales", précise Carine Barbier, chercheuse au Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (Cired). L'article ne propose pas d'aller vers le véganisme, mais au moins de réduire drastiquement les produits d’origine animale et on voit bien que les légumineuses sont très bien placées pour le climat... et, en plus, elles sont bonnes pour les sols et les gens.

"Si chaque Français remplace sa viande par 1 produit HappyVore une fois par semaine pendant 1 an, cela représente une économie de 4,9 millions de Tonnes équivalent CO2, émissions comparables à celles d’une personne qui ferait 1.8 million d’A/R Paris-New-York en avion”

+ d’infos dans le Vegconomist

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Le Salon international de l’agriculture, ça pourrait donc être autre chose. Peut-être qu’il faudrait modifier la date. On devrait pouvoir y retrouver les marques du végétal, comme Heura (pour qui le Salon fut un grand succès !), HappyVore, Plant based, Beyond the meat, etc…, bien sûr, mais, puisqu’il s’agit d’agriculture, on devrait pouvoir y voir les multitudes de céréales qui existent, les produits faits avec, les laits végétaux, l’ensemble des plantes cultivées.

Là, il y aurait de la pédagogie. Essayer de cacher que les cochons sont envoyés à l’abattoir, comme dans le microtrottoir du média Futur, plus haut, ça n’en est pas.

A propos de pédagogie… Actuellement, le programme scolaire de l’Union européenne promeut le lait de vache à hauteur de 100 millions d’euros. Un groupe de réflexion demande que soient incorporés les laits végétaux.

En attendant, Veganuary a fait son bilan : ce sont 700 000 personnes humaines qui y ont participé, et c’est un record ! Bienvenue aux nouveaux végétaliens ;-)

Jardins

  • J’ai découvert cette semaine l’inspirant jardin créole, ce “fouillis végétal organisé”. Je retiens de ce que dit François, interrogé par 18h39 :

    • “On ne va pas chercher à cultiver des plantes qu'on ne peut pas cultiver.”

    • “Plus on diversifie les plantations, plus on diversifie également la faune auxiliaire. Et tout le monde le sait, la monoculture favorise les parasites."

  • Consoglobe propose 10 fleurs pour le jardin, qui peuvent passer de longues périodes de sécheresse.

  • Emma Haziza plaide pour qu’on accueille les insectes dans nos jardins sans pesticides, alors qu’ils sont en train de disparaître et que la question de la conscience et des émotions des insectes se pose de plus en plus.

Vite dit - mais important quand même

  • "La température augmente, comme nos conflits avec les animaux. (...) Parmi les principaux facteurs de risque identifiés par les chercheurs : la raréfaction des ressources en eau et en nourriture, qui poussent humains et animaux sauvages à s’aventurer dans de nouveaux territoires propices aux mauvaises rencontres." À lire dans Reporterre.

  • L’Amazonie se transforme en savane et ses habitants perdent leur habitat.

  • Le chat forestier est une espèce protégée en France depuis 1979. Malheureusement, il fait fait face à la dégradation de son habitat et comme le lynx, un cousin éloigné, il est exposé aux collisions routières. A lire sur France 3.

  • À Pérols, où le maire a annoncé le retour d'une corrida avec mise à mort, après 20 ans d'arrêt, les habitants s'interrogent sur la sincérité de ses convictions. Ne vendrait-il pas sa ville à un lobby ? À lire sur actu.fr.

  • Woody, le sanglier adopté, est retourné à la vie sauvage dans un parc naturel des Pyrénées-Orientales. A lire dans Le Parisien.

La vidéo

Cette discussion avec Valéry Giroux date d’il y a quelques mois mais elle est intéressante ! Enfin des argumentations qui peuvent porter contre l’antispécisme ou le véganisme ;-)

Certaines logiques peuvent aussi s’appliquer à d’autres actes de consommation : prendre l’avion, monter dans une voiture, ne pas consommer bio.

Les jobs en Véganie

Je commence à regarder ce qui existe comme emploi dans les entreprises véganes ou développant le végétal…

  • Fashion : Le cabinet de recrutement La Relève recherche un Directeur Artistique / une Directrice Artistique, à Paris, en CDI, pour un client qui fait des sneakers à base de déchets de fruits et légumes recyclés. À voir sur HelloWork.

  • Alimentation : Monatura - L'Immersion Végétale cherche un Community Manager en stage, à Papeete (Tahiti). Voir l’annonce.

  • Social : à Toulouse, l’association Partageons les jardins recherche un ou une volontaire en service civique (moins de 25 ans) du 15 mars au 15 novembre. Pour plus d'informations et pour candidater : contact@partageonslesjardins.fr

Agenda

  • Aujourd’hui, c’est l’ouverture de La Base, à Toulouse, un lieu qui va permettre aux collectifs et assos écolos de se réunir, créer du lien, mieux travailler ensemble et se projeter vers l’avenir. Quel sera la place du véganisme dans ce lieu ?

labasetoulouse
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  • Le 25 mars prochain, il y a un grand rassemblement dans le Poitou contre les bassines. Pourquoi c’est important ? L’eau des bassines va principalement profiter aux grands propriétaires et à l’élevage. Lutter contre les bassines, c’est aussi dire que l’élevage ne peut pas être la seule boussole de l’agriculture.

“Le « progrès » ne consiste plus à se substituer technologiquement aux dynamiques naturelles mais à construire une coopération pacifiée avec elles. On affronte le dérèglement climatique et les sécheresses avec les écosystèmes et non contre eux, en comptant d’avantage sur les savoirs situés que sur la simplification gestionnaire.”

- Alessandro Pignocchi

De mon point de vue, dans une logique agroécologique, cela signifie aussi faire émerger des agrosystèmes végans.

C’est tout pour aujourd’hui,

Bon week-end !

Philippe

P.S. : Dessin par Dall-E ;-)

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