(Dessin par Ideogram, prompté par ouam. On combat l’insomnie comme on peut, mais ça a un rapport avec ce qui suit ;-))
Namasté,
Week-end offline de prévu alors, je programme. Du coup, tu l’auras à l’heure habituelle. Il est très allégé, mais comporte un élément important, et ce n’est ni ChatGPT, ni un personnage imaginaire, ni moi qui l’ait écrit. Sarah nous parle des bulles dans lesquelles nous vivons - et ce n’est pas propre aux réseaux sociaux - et de la difficulté que cela pose pour que la société change.
🌱 Avant d’aller plus loin, si on t’a fait passer ce mail, je suis Philippe, végan depuis 10 ans et, avec cette newsletter, j’essaie d’organiser les informations que je peux trouver dans la semaine. Écolo ou animaliste ? J’aimerais juste que la Terre reste habitable pour toutes et tous. Oui, je sais, c’est extrémiste.
Je t’envoie ce mail une fois par semaine, et j’essaie que ce soit le samedi. 🐾
Au moment, où j’écris ces lignes, les votes pour le logo sont encore en cours. Quand tu le recevras, ce devrait être terminé ou en passe de l’être. On en parle la semaine prochaine.
Au menu de ce petit-déjeuner…
Bulles
La vidéo : l’anthropocène
Des solutions
Bulles
Dans le cadre des défis Ma Petite Planète, qui vient de se terminer (mais les prochaines sessions arrivent !), Sarah, que je connais grâce à make sense, a posté un article d’opinion. Elle m’a autorisé à le reprendre ici.
”Aujourd'hui, j'ai fait un constat. Celui que, au-delà des algorithmes sur les réseaux sociaux, nos relations sociales sont formatées par nos propres prismes cognitifs. Je le savais, mais je l'ai vécu très concrètement.
Aujourd'hui, j'ai fait une sensibilisation sur les leviers d'actions face aux enjeux sociaux et environnementaux auprès de jeunes en formation de commerce.
À un moment de l'atelier, on parlait de faire durer ses appareils électroniques, en l’occurrence son smartphone, et le débat portait sur « est-ce plus pour des raisons écologiques ou économiques ? ». Sur 14 participants à cet atelier, un seul jeune est allé du côté « écologique ». Il a dit regarder l'impact écologique des smartphones et que ça n'avait pas d'intérêt de changer pour le téléphone dernier cri quand le sien fonctionne toujours. Les autres lui ont simplement répondu que c'est parce qu'il n'a pas le moyen d'en changer qu'il dit ça.
Et, il y a une phrase qui m'a marquée. Un des jeunes côté « économique » m'a dit : « mais personne ne pense comme ça [à l'impact écologique] ». Alors, je lui ai simplement répondu : « dans ta bulle à toi, oui. Dans la mienne, nous pensons tous comme ça ». Le « tous » est peut-être un peu optimiste, mais l'idée est là.
Nous rassemblons autour de nous ceux qui nous ressemblent. Parfois, nous changeons et nos relations évoluent. Des amis de toujours peuvent devenir de véritables inconnus quand nous nous rendons compte que nous avons changé et que nos valeurs ne s'accordent plus. Et nous nouons plus facilement de nouvelles amitiés avec des personnes partageant nos points de vue.
Ce constat m'a fait prendre conscience à quel point il est difficile de faire bouger les choses. L'ouverture au monde, à d'autres schémas de pensées, d'autres opinions, n'est pas chose aisée et nous bouscule dans nos convictions, nos croyances. Sans ouverture, point de changement individuel. Et sans changement individuel, point de changement collectif.
Ici, les jeunes étaient beaucoup dans les discours type de l'inaction climatique : « c'est aux entreprises de faire des efforts » « non, c'est aux consommateurs/gouvernements », « pourquoi agir sur ça, quand d'autres font pire ? » « je trie mes déchets, c'est déjà bien », etc. etc. Je ne pense pas qu'ils soient simplement fermés d'esprit ou complètement je-m'en-foutiste. L'information doit être également accessible facilement pour qu'un changement s'opère. Et que les « bulles » se croisent. Nous étions trois animateurs, sensibles, sensibilisés et agissant pour les causes sociales et environnementales face à 14 jeunes, issus de cultures différentes, mais quasi tous (sur)consommateurs et pris dans l'engrenage du système (de ce que j'en ai déduit dans leurs propos). Ils ont dit eux-mêmes que la société n'aide pas à changer, que la pression sociale nous pousse à consommer et qu'il est difficile d'imaginer des changements aussi forts que, par exemple, ne pas prendre l'avion ou ne plus manger de viande.
Mais je sais que certaines graines germeront. Et c'est tout l'intérêt de la sensibilisation.”
Ce texte de Sarah m’a fait penser au mail de Clément sur les biais de confirmation. Alors, lui, il parle de marketing, mais on retrouve le problème auquel est confronté Sarah : comment faire appel à un biais de confirmation pour sensibiliser au climat, à la biodiversité ou à l’antispécisme ?
Et toi, qu’en penses-tu ?
Si tu penses que ce mail peut intéresser quelqu’un, n’hésite pas à
La vidéo
Intéressante émission de la RTBF pour faire le point rapidement sur l'anthropocène, l'effet de serre, et la possibilité d'encore agir. Même si ça manque de solutions radicales et pratiques.
Des solutions
Il existe des choses simples à faire pour baisser la pression sur notre biosphère :
Manger végétal.
Ne plus utiliser de véhicule thermique pour des loisirs, réduire ses déplacements pour le reste (privilégier l’hôtel, le couchsurfing, le bivouac, le logement chez l’habitant à un aller / retour, par exemple).
C’est simple et ça peut commencer à se faire aujourd’hui. Pas besoin d’attendre de loi, pas besoin d’attendre que d’autres soient prêts, pas besoin d’attendre des innovations technologiques. Nous avons déjà tout :
Rome2Rio pour transports avec moteurs
ton vélo
…
Et, puis, aussi, Nos gestes climat pour calculer son empreinte carbone et, évidemment, rejoindre des collectifs et actions collectives.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Il y aura plus d’actus la semaine prochaine ;-)
Plus que jamais avec bienveillance et rage, passe un bon week-end !
Philippe.
Je bulle, tu bulles...
intéressant merci !
juste je comprends pas pourquoi tu mets rbnb dans les solutions. Rbnb profite majoritairement aux personnes déjà propriéraires. Les changements nécessaires pour atténuer nos impacts ne peuvent fonctionner que s'il y a de l'équité. Plus concrètement airbnb participe de la hausse des prix de l'immobilier et des loyers dans les centres villes. Les personnes pauvres, qui bien souvent font tourner la ville sur le plan materiel, les artisan.es, les classes moyennes se retrouvent toujours plus loin des centres où sont concentrées travail, culture, administrations etc. D'où une dépendance à de long trajets et bien souvent... à la voiture thermique.
Bref tubest certainement au courant mais je me permet !